« La Syrie est notre guerre d’Espagne ! » Ce cri poussé en 2013 par un universitaire français était un appel au secours qui ne fut pas entendu. La liquidation de cette nouvelle « révolution inconnue » par les troupes du Franco syrien se dissimule sous le manteau de la lutte contre Daech. Le livre qui sera présenté rassemble tout à la fois des témoignages originaux, des analyses et des reproductions de peinture murales exprimant tout à la fois douleurs et volonté de lutte.
La pensée anarchiste est présente à travers la façon dont l’anarchiste
Omar Azziz conçoit les conseils de la Syrie révolutionnaire qui sont
ainsi mis en œuvre. Dans la rue ce sont les façons de faire, tout à la
fois la non-violence et la désobéissance civile qui sont employées. Les
femmes comme les hommes en sont parties prenantes.
« Ahmed Zaino, architecte de 27 ans, se rappelle avec beaucoup de plaisir la fois où un ami et lui ont déversé dans les rues de Damas des balles de ping-pong orange sur lesquelles était écrit Hurriyah ! (liberté) et comment les hommes en uniforme, portant des fusils, couraient après ces balles qui rebondissaient afin de les ramasser. "Si tu ne veux pas parler avec des armes, tu dois utiliser un autre langage, ajoute-t-il". Les énergies libérées par la révolution ont abouti à l’émergence de centaines de campagnes et d’organisations civiles, ainsi qu’à l’épanouissement d’une culture longtemps réprimée, tant dans les arts que dans le débat critique ».
C’est en parcourant Internet que ces textes, initialement en arabe ou en anglais, et images ont été rassemblés, présentés et édités par Guillaume Gamblin et Pierre Sommermeyer.